ULTIMA NECAT
Sur ce site vous trouverez des informations sur nos spectacles en cours : Chutes, Lettres d’Amour de la Religieuse Portugaise, Un HOMME, Macbeth, Loretta Strong. Mais aussi des textes et images concernant nos spectacles passés : Vêpres, DACB, MC2, Rimbaud & Mallarmé. Vous aurez aussi des renseignements sur la compagnie, des données sur nos collaborateurs, des notes sur nos actions culturelles, des indications sur nos dates et rendez-vous, des directives pour nous contacter, des renvois vers nos photos ainsi que nos revues de presse.
LA COMPAGNIE
La compagnie Ultima Necat est créée en 2005 par Gaël Leveugle et Renaud Chauré, à L’île-Saint-Denis, dans le 93. Elle réunit à ses débuts un réseau d’artistes et de techniciens du spectacle vivant et des arts plastiques qui souhaitent y expérimenter leurs intelligences du théâtre en marge de leurs activités institutionnelles. Pendant une dizaine d’années les travaux de la compagnie sont ponctuels et aboutissent à la production publique de quatre spectacles : DACB, les Dieux Appellent Ça des Boulons, adapté de Viktor Pelevine et mis en scène par Gaël Leveugle et Renaud Chauré, MC2, Manifeste Centripète pour un Minimalisme Connotatif, écrit et mis en scène par Gaël Leveugle, Chute de Gregory Motton mis en scène par Gaël Leveugle & Vêpres de la Vierge Bienheureuse d’Antonio Tarantino, mis en scène par Eric Vautrin. En 2014 la compagnie s’installe à Nancy et concentre son action sur les travaux de Gaël Leveugle. Elle propose un théâtre où la création musicale s’appareille avec la mise en scène. Les représentations n’y cherchent pas une reproduction naturaliste de la vie des hommes entre eux, mais une voyance poétique — dans les héritages de Rimbaud et d’Artaud — privilégiant l’expérience sensible du spectateur sur le discours des idées. Le jeu d’acteur se fonde sur des techniques traversant l’histoire des traditions de jeu européennes, et s’influence fortement de la danse Butoh et des musiques d’improvisations vocales. L’imagerie radicale des mises en scènes repose sur des scénographies inspirées par les aventures minimalistes du vingtième siècle. En 2016 la compagnie se fait connaître avec une mise en scène de LORETTA STRONG où Gaël Leveugle joue seul, nu, dans un cube de deux mètres sur deux, une progression performative au milieu des lumières rythmiques de Mathieu Ferry et des la musique matérielle de Jean-Philippe Gross. En 2018, la compagnie adapte Charles Bukowski avec le spectacle Un HOMME, avec Pascal Battus, Julien Defaye et Charlotte Corman. Le spectacle est retenu par l’Office National de la Diffusion Artistique et le réseau d’agences régionales La Collaborative pour être soutenu au titre de leur « charte » d’aide à la diffusion. En 2020, la compagnie créera Les Lettres d'amour de la Religieuse Portugaise de Gabriel de Guilleragues.
Nous mettre en relation avec le réelIl y a un théâtre qui maintient les images, un théâtre qui les institue, et un théâtre qui les liquide pour remettre en circulation, dans nos vies, les énergies vitales qu’elles recouvrent sans savoir les traduire. Le monde bruit de mille discours, de mille interprétations, qui constituent un sur-texte à nos expériences sensibles. Appelons ce sur-texte réalité. La réalité, dans ce sens, ce n’est pas le réel. Là où la réalité traduit des mises en narration de nos vies, le réel est — comme disait Lacan — une chose dans quoi on se cogne. Dans cette mesure il apparaît possible d’oser le paradoxe que le théâtre peut être un lieu où nous sortons du cours réaliste de nos existences pour nous mettre en relation avec le réel. En d’autres termes, l’enjeu politique du théâtre serait-il exclusivement imaginaire; de porter nos imaginaires à la hauteur de notre réalité? En rajoutant du bruit dans le bruit, de la réalité à la réalité, ne risque-t-on pas d’entretenir le vacarme ambiant? Et si l’exercice immémorial de la poésie était tout simplement de mettre des coups de canifs dans la toile peinte de la réalité, pour laisser passer une lumière que nous ne verrions pas sinon?